Qu’est-ce que le naturisme ?
Le naturisme est une manière de vivre en harmonie avec la nature, caractérisée par une pratique de la nudité en commun qui a pour but de favoriser le respect de soi-même, le respect des autres et celui de l’environnement.
What does mean naturism ?
Naturism is a way of life and of living in harmony with nature; it is expressed by communal nudity. Its purpose is to promote the self-respect, the respect of the others and of the environment.
Une famille naturiste dans le lac de Senftenberg en 1983.
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Le naturisme est un mode de vie impliquant une pratique collective du nudisme, et basé sur l'idée de retour à l'état naturel.
Au fil des années, le terme de « naturisme » a évolué. Il fut d'abord présenté, vers le XVIIIe siècle comme une doctrine médicale basée sur les travaux d'Hippocrate. À partir du XXe siècle, le naturisme est décrit comme une approche vers le nudisme et le végétarisme.
Plage naturiste en 1983 sur la Bugsine, entre Golzow et Joachimsthal en Allemagne.
Selon Arnaud Baubérot, maître de conférence en histoire moderne, il n'existe pas « des critères clairs et définitifs permettant de dire ce qu’est le naturisme et ce qu’il n’est pas ». Pour Francine Barthe-Deloizy et Emmanuel Jaurand, le naturisme est un mode de vie impliquant une pratique collective du nudisme, et basé sur l'idée de retour à l'état naturel. La Fédération naturiste internationale le définit comme « une manière de vivre en harmonie avec la nature, caractérisée par une pratique de la nudité en commun qui a pour but de favoriser le respect de soi-même, le respect des autres et celui de l’environnement ».
La nudité n’est qu’une des composantes du naturisme : la dimension sociale, le respect d’autrui, la tolérance et la convivialité sont très importants. Le naturisme permet notamment à certaines personnes complexées ou handicapées de se sentir à l’aise et de mieux accepter leur corps, et le regard des autres. L’éthique naturiste est également caractérisée par le respect de l’environnement. Certains naturistes parlent de « nudité intérieure » pour désigner les bienfaits apportés au psychisme par la pratique naturiste.
Le terme « gymnosophie » (« sagesse du nu »), associé au yoga, peut parfois être associé au naturisme.
Le terme « naturisme » apparaît pour la première fois en 1768 dans l'ouvrage Recherches sur l'histoire de la médecine du médecin Théophile de Bordeu. Il est ensuite utilisé dans un titre d'ouvrage Le naturisme, ou la Nature considérée dans les maladies et leur traitement conforme à la doctrine et à la pratique d'Hippocrate et de ses sectateurs par le médecin belge Antoine Planchon (1778). Le naturisme est alors associé aux travaux d'Hippocrate basés sur des idées de santé et de nature. Cette philosophie du soin repose principalement sur le principe du « Natura sola medicatrix » ou « Natura medicatrix », dans lequel la nature et l'exercice physique guérissent les malades ; le médecin est juste son intérimaire. Hippocrate le pratiquait pour lui-même également.
Cette doctrine est suivi par les Grecs durant la Grèce antique. De nombreux grecs cherchaient à atteindre le « Kalos kagathos », c'est-à-dire « beau et bon ». Les jeunes hommes faisaient du sport nus, tandis que les jeunes femmes faisaient en plus de la danse avec une tunique légère ou nues.
L'arrivée du Christianisme en Europe mit un coup de frein à ces pratiques. La nudité renvoie à la notion de sexualité. L'utilisation des thermes mixtes durant l'Empire romain scandalisait les Chrétiens.
Le fameux Hippocrate.
Au XIXe siècle, le Littré donne, dans ses différentes éditions, les définitions suivantes :
« Naturisme : Synonyme de naturalisme. Terme de philosophie. Système dans lequel la nature est considérée comme auteur d'elle-même. Terme de médecine. Système ou opinion de ceux qui attribuent tout à la nature médicatrice, comme souverainement sage et prévoyante »
— Émile Littré (1873), Dictionnaire de la langue française.
Au début du XIXe siècle, en France, la médecine naturiste et vitaliste de Théophile de Bordeu est en déclin, en partie à cause de l'influence croissante de l'école de Paris qui fonde la médecine moderne. En revanche, en Allemagne, des non-médecins reprennent la croyance dans la capacité de l'organisme à se guérir lorsqu'il est soumis à des éléments naturels, en particulier l'eau froide.
Ces guérisseurs sont Vincenz Priessnitz (1799-1851) et le prêtre Sebastian Kneipp (1821-1897) qui fondent la cure d'eau : hygiène de vie très stricte avec sudation, bain froid, douche, enveloppements humides, bains de siège et de jambes. Les adeptes de ces traitements se rassemblent dans les années 1830 dans des sociétés, les naturheilvereine, représentant un courant de médecine naturelle opposé à la médecine médicamenteuse et aux modes de vie moderne. Ces sociétés connaissent un vif succès commercial. En 1888, « l'Union des sociétés allemandes pour une manière de vivre et se soigner conformément à la nature » est créée.
En France, les pratiques hydrothérapiques allemandes viennent enrichir les traitements déjà existant dans les stations thermales et balnéaires. Des médecins français se regroupent pour défendre et développer les thèses naturistes (création de l'Institut Kneipp à Lyon, en 1891). Aux cures d'eau initiales, s'ajoutent les cures d'air et de soleil entraînant une dénudation plus importante, ainsi qu'un régime alimentaire à dominante végétarienne.
Le naturisme, en tant que mouvement hygiénique, diffuse alors à d'autres secteurs sociaux, comme l'école, l'éducation physique, les sports, dans les milieux anarchistes, libertaires ou végétariens. Au début du XXe siècle, on peut distinguer un naturisme allemand échappant en partie à la médecine officielle, et un naturisme français le plus souvent contrôlé par des médecins de tradition hippocratique (néo-hippocratisme français).
Il faut attendre le siècle suivant pour que soit mis en avant tant une éthique qu'une hygiène de vie à travers la « pratique des bains d'air, d'eau et de soleil pris dévêtus, l'exercice physique en plein air, une alimentation végétarienne et une médecine sans médicaments chimiques ».
Marc-Alain Descamps, dans Vivre nu (1987), considère que « Les mouvements nudistes ont été créés par le christianisme. Avant lui il n'existait ni interdiction ni proscription du nu dans toute l'antiquité, que ce soit chez les Celtes, les Grecs, ou les Romains, donc personne ne cherchait à le défendre »[réf. souhaitée]. En outre, dans les sociétés où la nudité n'est pas réprimée, il n'y a sans doute pas d'intérêt à vouloir se regrouper pour la défendre.
Pour Jean-Luc Bouland, dans Tout en nu, le mouvement des adamites est le tout premier à prôner le nudisme dans une démarche de retour à la nature. Issu du christianisme, leurs adeptes revendiquaient dès l'Antiquité une vie simple associée à la pratique de la nudité en commun afin de retrouver l’harmonie du Jardin d'Eden.
Lors du Concile de Trente, l'Église catholique restreint la valeur du nu, alors que les protestants n'ont d'autre intermédiaire de Dieu que la nature où se manifeste le divin, d'où l'existence de pratiques de nudité collective en Europe du Nord. Ces pratiques relèvent de valeurs mystiques ou religieuses, mais aussi d'hygiène rituelle (toilette collective en sauna des pays scandinaves).
Le naturisme, autrefois gymnosophie, est né en France, sous la plume et dans l’entourage du géographe Élisée Reclus, (deuxième moitié du XIXe siècle). Élisée Reclus y voyait à la fois un moyen de revitalisation physique, un rapport au corps complètement différent de l’hypocrisie et des tabous qui sévissaient alors, une conception plus conviviale de la vie en société, et une incitation à respecter la planète. En France, sous l'influence notamment d'Élisée Reclus, il se développe notamment fin XIXe siècle et début XXe siècle au sein des communautés anarchistes issues du socialisme utopique.
Vers la fin du XIXe siècle, un courant d’idées très proche du naturisme actuel apparaît dans l'Allemagne de l’empereur Guillaume II. À cette époque, sexe et nudité sont des sujets tabous : cependant, dans le nord de l’Allemagne, la nudité existait dans des saunas et autres maisons de bains, tout comme en Scandinavie. La naissance du mouvement naturiste se fait en réaction, et ce de manière sensible, à l'industrialisation et l'urbanisation grandissante. Dans ces conditions de travail et de vie de plus en plus difficiles, dans ce nouveau rapport au temps (travail salarié, transports accélérés, etc.), on commence à réfléchir à d’autres manières de vivre.
À partir de 1902, des magazines paraissent régulièrement avec pour thème la culture naturiste comme le mensuel allemand Die Schönheit (« La Beauté ») où travaillent des artistes réputés comme Walter Helfenbein ; cette revue sera interdite par les nazis en 1936. La photographie connaît également un renouveau dans le domaine du nu où les corps sont photographiés en pleine nature, dénués de tout érotisme.
En 1903, le sociologue hygiéniste Heinrich Pudor (de) invente le terme allemand « Nacktkultur » (traduisible en français par : culture du nu), afin de lutter contre la confusion entre la nudité et la pornographie21,22.
Il édite également l’une des premières publications à prôner les bienfaits de la nudité sociale. Selon lui, l’homme a perdu le corps de vue et s’en trouve affaibli.
Pudor effectue parallèlement un combat contre la mode des corsets, démontrant ses dangers sur le corps féminin. S’ensuit la création de nouveaux types de vêtements féminins, plus amples, dits réformistes, que les femmes confectionnaient souvent elles-mêmes.
En 1903 à Lubeck, on assiste à la création du premier centre gymnique, le Freilichtpark (parc de plein air) par Paul Zimmermann (il fonctionnera jusqu'en 1981). Ces espaces consacrés à la pratique de la nudité collective se développent beaucoup, la plupart du temps de manière associative.
Dès 1908, l'abbé Urbain Legré impulse les prémisses d'une idée de nudité saine et partagée en emmenant les enfants de sa paroisse se baigner nus dans les calanques Marseillaises.
C’est en 1918 que le nom de Freikörperkultur (FKK, culture du corps libre) est adopté. Ce mouvement se diffuse alors dans les pays germaniques (Autriche, Suisse (Ascona), pays scandinaves, Pays-Bas) avant de gagner la France dans l’entre-deux-guerres, puis l’Amérique du Nord à partir des années 1950.
En 1933, l'élection d'Adolf Hitler est suivie d'une série d'interdictions, tel que le naturisme.
Le naturisme a également été porté avant et après la Seconde Guerre mondiale par les idées de Kienné de Mongeot qui prônait la gymnastique intellectuelle et la sagesse du corps. Il a de plus créé le premier club naturiste : le sparta club.
Aqua Parc du village naturiste de Montalivet en France.
Dans les années 1950 c'est le couple Lecocq qui bouscule le puritanisme en ouvrant le premier camping naturiste de France : le Centre héliomarin de Montalivet.
Christiane et Albert Lecocq ont été des pionniers du mouvement naturiste. Ils ont créé en 1950 la Fédération Française du Naturisme, puis en 1953 la Fédération Naturiste Internationale.
En 1950, les « concepts du naturisme » prennent un sens institutionnel avec la création de la Fédération française de naturisme24. Trois ans plus tard, avec la création de la "Fédération naturiste internationale / International Naturist Federation (FNI/INF)"25, les « concepts du naturisme » deviennent internationaux.
À la suite de diverses variantes de l'écriture de la définition du naturisme depuis 1974, la Fédération naturiste internationale redonne en janvier 2016 dans ses 3 langues, la définition officielle du naturisme telle qu'elle avait été décidée au congrès fédéral de 1974 à Agde.
En espérant avoir répondu à quelques unes de vos interrogations, notamment et surtout grâce à Wikipédia.
Venez découvrir le naturisme au CGF de VIllecresnes !